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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 17:20

            

                Le rapport Jospin rendu public vendredi contient 35 mesures censées moraliser la vie publique et moderniser la vie politique. Ce n'est pas le premier rapport sur le sujet. Ce ne sera pas le dernier non plus. La plupart des suggestions étaient attendues. Cela n'impacte cependant en rien son intérêt. Au-delà des critiques habituelles adressées à de tels travaux qui fédèrent les oppositions plutôt que les approbations, plusieurs propositions méritent attention.

Des gouvernants "normaux"


              A commencer par le statut juridictionnel du Chef de l'Etat. Ce dernier, pour les actes détachables de sa fonction, sera un justiciable presque ordinaire. La fin de l'inviolabilité du Président pour des incriminations pénales ou des actions civiles sans rapport avec sa fonction est toutefois agrémentée d'un filtre pour empêcher les actions dilatoires et manifestement abusives. Autres heureuses propositions, la suppression de l'appartenance de droit des anciens Présidents de la République au Conseil constitutionnel ou encore la batterie de mesures destinées à prévenir les conflits d'intérêt dans la prise de décision publique.

 

La fin d'une tradition archaïque : le cumul des mandats et fonctions


               "La" suggestion centrale reste la clarification du statut des responsables des affaires de l'Etat. A commencer évidemment par l'interdiction du cumul d'un mandat parlementaire et d'une fonction exécutive locale ou intercommunale. L'audace n'a pas été jusqu'à proposer le mandat parlementaire unique. La sagesse sur un sujet qui libère les conservatismes de toute part lorsqu'il s'agit de passer des paroles aux actes aboutit à un compromis acceptable. On peut regretter l'absence de dispositions limitant dans le temps le mandat parlementaire ou rééquilibrant la sociologie des élus en obligeant par exemple certains fonctionnaires (appartenant à la haute Fonction publique) à démissionner une fois élus. Quant à l'impossible exercice d'un mandat local avec une fonction ministérielle, c'est du bon sens au-delà du respect d'un principe aussi élémentaire qu'utile.

 

                                  Représentativité contre efficacité ? La proportionnalisation des scrutins parlementaires.


                   L'autre mesure phare de ce rapport est l'élection à la proportionnelle de 58 députés sur les 577 qu'en compte actuellement l'Assemblée nationale. En elle-même, la meilleure représentativité des partis politiques répond à une attente réelle des citoyens et certainement à une nécessité démocratique.

                    Gageons que les députés et sénateurs, écartés de cette Commission, sauront mettre à profit ses conclusions dans ce qu'elles ont de plus prometteuses sans ouvrir la voie à l'aléa institutionnel par souci de satisfaire un idéal de représentativité fidèle des forces politiques.

                        Dans le refus de ces propositions nous avons eu droit à toutes les horreurs traditionnelles :

-         nécessité pour l’élu national d’avoir un ancrage local,

-         professionnalisation des élus,

-         dégradation de la qualité des débats par l’absence d’élus chevronnés (sic)

                                               Est-ce vraiment dans les réunions de Conseil général ou régional que les élus rencontrent les citoyens ou dans leurs permanences ? Restons sérieux !

Entre les barons de gauche (Colomb, Rebsamen …) et une droite qui a déclaré «la guerre civile» au point d’inventer chaque jour une nouvelle insulte à l’endroit de ceux qu’ils considèrent comme les usurpateurs du pouvoir, Hollande va devoir faire preuve de pédagogie et de ténacité pour imposer cet engagement de campagne. Mais il sait aussi que son meilleur soutien c’est le Peuple, de droite et de gauche, qui exige que le ménage institutionnel soit enfin fait.

                        Ce rapport aurait pu aller plus loin encore en se penchant sur les coûts de notre gouvernance. Notre voisin allemand étant devenu un modèle, une comparaison rapide des deus pouvoirs centraux ne résiste pas à l’analyse. Qu’on en juge :

 

 

                            Alors chiche on crée une commission ?

 

France

Allemagne

Gouvernement

1 Président de la République

+ 1 Premier Ministre

+ 25 Ministres

+ 9 Secrétaires d'état
          TOTAL : 36

1 Chancelier(e) + 8 ministres

 

 

 

                TOTAL : 9

Coût d’un ministère

17 millions d'Euros par an

 

le soir après le" boulot"

A Paris, le 1er Ministre se détend dans son «logis de fonction» (310m²) à Matignon tandis que ses collègues regagnent en limousines les hôtels particuliers que la République met généreusement à leur disposition

Angela MERCKEL rentre dans son appartement, dont elle paie le loyer, les factures d'eau et d'électricité. Comme chacun de ses 8 ministres

Personnel

906 personnes travaillent à la Présidence de la République

300 personnes en Allemagne

Parc auto

Élysée : 121 véhicules

Chancellerie : 37 véhicules

Déplacements

1 « Airbus A330-200 »

2 « Falcon 7X

2 « Falcon 900 »

2 « Falcon 50 

3 Hélicoptères « Super Puma » etc. ...

Systématiquement en train ou sur des lignes aériennes régulières

Salaire

Président de la République

21 026 €

Angela MERKEL  15 830 €

 

Budget

l’Élysée culmine à

113 000 000€.

Chancellerie

36 400 000 €

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 19:32

                     Louis Gallois a remis son rapport hier, et, dès ce matin, le Premier ministre a annoncé les premières mesures destinées à mettre fin au décrochage industriel de notre pays. Les mesures proposées reprennent, pour l’essentiel, celles que proposait déjà Attali chargé, par Sarkozy, de la même mission. La différence avec la droite c’est que la gauche, elle, décide de mettre courageusement en œuvre l’essentiel des mesures préconisées.

 

                        Il faut préciser qu’il y a urgence, qu’il n’est plus possible de refuser de regarder la vérité en face en tentant de la masquer par une frénétique course à l’endettement.

 

                        Voilà en moins de trois semaines un deuxième plan d’assainissement, et en un an,  trois si on prend en compte celui de Fillon début 2012. Et pourtant, en dépit de ces efforts nous ne serons toujours pas en capacité de retrouver notre rang d’exportateur incontournable. Il faudra faire plus encore, nous devons nous y préparer.

 

                        Alors que les mesures sont plutôt intelligentes, qu’elles répondent à l’impérieuse nécessité de réduire la dépense publique, le consensus souhaité par Louis Gallois n’est manifestement pas au rendez-vous.

 

                        Les syndicats refusent toute flexibilité, toute augmentation du temps de travail. La gauche interprète, à son avantage, le rapport Gallois comme une critique sévère de la politique des dix dernières années. La droite qui demandait hier l’application du plan Gallois déclenche l’artillerie lourde et critique en bloc les mesures annoncées ce matin. Le patronat déclare déjà ne pas y retrouver son compte et faire les frais de la chasse aux pigeons.

 

            Quant aux français il faudra attendre les sondages pour savoir ce qu’ils en pensent et, plus encore, s’ils s’y retrouvent …

 

                        Louis Gallois situe le début de notre décrochage au début des années 80 et non au début des dix dernières années. Si on prend comme référence les dix dernières années, on y retrouve un fait majeur, l’arrivée de l’euro. Le passage à l’euro a mis fin à nos dévaluations spéculatives protégeant artificiellement notre commerce extérieur. Désormais notre compétitivité repose sur notre seule capacité à faire face à la mondialisation.  

 

                        Au final personne n’est satisfait mais, au moins, le gouvernement a «craché le morceau», la France va mal, aujourd’hui enfin tout le monde le sait.

 

                        En matière de réduction de la dépense publique le débat va reposer sur un choix simple : coupe sombre ou coupe claire ?

 

                        Le choix d’une coupe sombre consistera à conserver notre système et à éliminer ici ou là les branches mortes, les services devenus inutiles. Celui d’une coupe claire consistera à revoir profondément notre système. Le gouvernement va donc devoir faire des choix difficiles.

 

                        Réaliser 10 milliards d’euros d’économies par an n’est pas irréalisable mais va exiger des choix clairs, sans commune mesure avec les pratiques habituelles. Il faudra tout d’abord choisir notre niveau de protection sociale avant même de parler de son financement.

 

                       Il faudra clairement réfléchir à notre organisation administrative qui coûte une fortune en doublons. Département ou région il faut choisir, mais, en tout état de cause, supprimer une de ces deux structures de notre «mille feuilles». Au niveau européen le choix du maintien de la région s’impose. Sur ce point j’ai bien peur que le gouvernement «encadré» par l’armée de ses élus locaux ne renonce à ce choix pourtant incontournable.

 

                        De toute manière les collectivités locales vont devoir se serrer la ceinture, la pression fiscale étant devenue insupportable. Les contraindre à supprimer des investissements de confort ne me dérange pas. En revanche, la politique sociale, le RSA par exemple, étant financée par les départements, le risque est grand de pénaliser les amochés de la vie. Ceci n’est pas contradictoire avec l’exigence de refuser l’assistanat qui met à mal la valeur travail. Plus que jamais il va falloir chasser le gaspi, traquer les fraudeurs, c’est ce qu’expriment les français dans leur vote extrémiste. . Ils savent parfaitement que les solutions préconisées par Mélenchon ou Le Pen sont irréalistes mais c’est leur seule façon d’exprimer leur ras le bol.

 

                       Trop de français se demandent aujourd’hui si le travail est encore une valeur noble.

 

                       Comme beaucoup je m’interroge sur la forme que va prendre la fiscalité écologique, mais je ne m’interdis pas de penser qu’elle pourrait être prétexte à la protection économique de nos frontières, notamment à l’égard des pays émergents peu soucieux du respect de leurs populations.  

 

                     Ce gouvernement taxé d’immobilisme vient de prendre des décisions courageuses, uniques dans notre histoire, il va s’exposer aux critiques systématiques de l’opposition, aux réticences de certains parlementaires de la majorité.

 

                        En citoyen politiquement neutre je lui reconnais bien volontiers le courage de ses choix.

 

                        La droite peut faire le ménage devant sa porte, au lieu de prendre des mesures impopulaires elle a préféré recourir à la dette, elle n’a pas de leçons à donner.

 

                        Au fond j’attends que Bayrou s’exprime. Provisoirement isolé, il a été puni pour avoir été le premier à dire la vérité, mais il reviendra pour être la seule alternative à des combats idéologiques d’un autre temps  … Je suis persuadé que Hollande le garde en réserve car il sait que notre redressement passe par une mobilisation dans la tolérance.

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 22:36

      J’ai reçu plusieurs messages d’internautes me demandant des précisions sur l’article de mon blog traitant de la fiscalité locale. Trop souvent le contribuable limite son examen au «Total à payer» et s’interroge fort légitimement sur la responsabilité de chaque partie prenante (Département, Communauté de communes, Communes). Il est vrai qu’en dépit des efforts de l’Administration, la lecture d’un avertissement fiscal n’est pas toujours évidente. Ceci est d’autant plus vrai que la réforme de 2010 rend les comparaisons ardues, surtout si on tente d’expertiser dans la durée.  

      Je me suis donc livré à une rapide analyse de l’évolution des impôts locaux des Lafittois depuis 5 années en prenant comme exemple ma propre situation. Si les chiffres vous concernant sont forcément différents, la tendance est rigoureusement la même, seuls les écarts en valeur absolue changent.

      Par ailleurs, pour tenter de faire simple, je m’en suis volontairement tenu aux impôts payés par les ménages (Taxe foncière et Taxe d’habitation)

 

 

TAXE FONCIERE PROPRIETES BATIES évolution 2007 -2012

     

Sur les cinq dernières années la taxe foncière (y compris TEOM)  a augmenté de 62%.

 

Durant la même période (1° janvier 2007, 1° janvier 2012), l’INSEE affiche une variation de l’indice des prix de 10.31 (prix du tabac inclus) soit une augmentation en pourcentage de 9%, base de calcul la plus souvent retenue pour la révision des salaires et retraites.

 

En appliquant le même taux de 9% et en tenant compte du fait que la région ne nous taxe plus depuis 2010, j’ai calculé ce qu’aurait pu être mon impôt 2012 si les élus s’en étaient tenus à une dépense indexée, comme les salaires et retraites, sur l’inflation. Le chiffre est édifiant 978 euros. Ainsi, si chaque collectivité s’en était tenue à la hausse des prix j’aurai économisé, rien que pour cette année la bagatelle de 700 euros …. Et vous ?

 

Si on creuse un peu on peut mettre à jour les responsabilités de chaque collectivité. Le département qui, en 2009, a habilement profité du retrait de la région, et, bien entendu, la Communauté de communes qui n’a cessé de nous matraquer. Comme je l’ai indiqué dans mon article précédent la commune s’est strictement limitée à la hausse des prix. Nous sommes donc fort loin des prévisions d’augmentation de quelques euros, affirmation mensongèrement véhiculée par les bulletins de la communauté …

Les augmentations sont les suivantes :

      Communauté de communes     378 euros

      Département                           384 euros

      Commune                                37 euros

On constate en outre un transfert très important de nos impôts vers la Communauté de communes qui prélève désormais 34% des impôts des Lafittois contre 18% en 2007.

TAXE D’HABITATION évolution 2007 -2012  (hors redevance TV)

La réforme fiscale de 2010 supprimant la taxe professionnelle en y substituant de nouvelles taxes sur les entreprises produit, cette année, ses pleins effets. Le département ne figure plus dans la liste des bénéficiaires ce qui a permis aux communes de récupérer la part de TH qui revenait au département. Ainsi, la commune qui ne percevait en 2007 que 571 euros au titre de la taxe d’habitation perçoit cette année 1 111 euros, elle perd, en revanche, partiellement, sa part de taxe sur les entreprises. En dépit de cette réforme favorable à la part communale, la communauté de commune confisque actuellement 35% de nos taxes d’habitation contre 15% en 2007. Là aussi le transfert est évident.

Notre commune a donc bénéficié très largement de la réforme de 2010 pour deux raisons :

-                    le taux départemental de la TH transféré à la commune était élevé,

-                    notre commune est en pleine croissance urbaine ce qui a multiplié le nombre de contribuables imposés à la TH effet de levier combiné au transfert de la part départementale.

Je reste donc convaincu que la réforme de 2010 décriée « préventivement » par nos élus  nous a été très largement favorable ce qui a permis un gel des taux communaux en dépit d’investissements lourds. Ne nous plaignons pas, le législateur nous a protégés. Un autre choix aurait été fatal.

*****

 Je me suis livré à ces petits calculs pour éclairer le contribuable Lafittois qui comprendra beaucoup mieux ainsi qui est responsable du matraquage en règle auquel il a été soumis. Dans ce kidnapping scandaleux de notre pouvoir d’achat la responsabilité de la Communauté de communes est largement démontrée. Alors que nous ne bénéficions d’aucune structure commerciale sociale et médicale, d’infrastructures publiques à minima, nous avons financé, avec nos impôts, le confort de notre voisin Carbonnais. C’est çà le « Vivre Ensemble » ? Qui veut prolonger l’expérience en 2014 ? Où est notre identité ?

Pour cause de proximité électorale nous enregistrerons l’année prochaine une nouvelle «pause» fiscale, mais, les élections passées, les mauvais réflexes reviendront. Dès 2014 les fossoyeurs reprendront leur nuisible activité …

Souvenez- vous, en 2008, dès leur réélection assurée, nos élus communautaires ont immédiatement voté la funeste TEOM, l’année suivante ils majoraient scandaleusement la Taxe d’habitation et la Taxe foncière… Persuadé de leurs perfides intentions j’avais demandé, avant les élections, l’organisation d’une réunion publique qui m’a été refusée dans l’indifférence générale.

Tour ceci n’a pu se faire qu’avec la complicité de nos élus locaux à la Communauté de communes, c’est pourquoi, en 2014, vous devrez exiger d’identifier, avant votre vote, ceux ou celles qui vous représenteront là où notre avenir va se jouer.

 

                                            TABLEAU I  TAXE FONCIERE  TABLEAU II  TAXE HABITATION

 

Année foncier

Part communale

Communauté de communes

Département

Région

Total

 

Impôt 2007 TF

 

soit en % du total payé

286

 

 

 

 

27%

192

 

 

 

 

18%

420

 

 

 

 

41%

153

 

 

 

 

14%

     1051

 

 

Impôt  2012 TF 

323

570

804

supprimé

     1697

 

 

 

 

 

 

Soit en %

19%

34%

47%

 

 

Année habitation

Part communale

Communauté de communes

Département

Total

Impôt  2007 TH

Soit en %

          571

 

          45%

             230

 

             15%

                 541

 

             40%

  1342

 

 

Impôt 2012 TH

       1 111

                 579

0

  1690

 

 

 

 

 

Soit en %

        65%

35%

0%

 

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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 19:16

 

 

                      

               Nous venons de recevoir nos impôts locaux pour l’année 2012. La palme de la sagesse revient incontestablement à notre Conseil municipal qui, cette année encore, a «gelé» ses taux. En citoyen vigile, réputé toujours prêt à dégainer contre le matraquage fiscal, je lui rends bien volontiers un hommage appuyé car mérité.

 

                        Dans un contexte financier que j’ignore, nous semblons avoir avalé, contre toute attente, le nouveau groupe scolaire sans pour autant compromettre les projets à venir tels qu’ils nous ont été présentés dans le dernier bulletin municipal et que j’approuve.

 

Tant mieux pour notre village qui se distingue comme un bon élève dans un environnement de hausse fiscale continue.

 

                        La Communauté de communes s’est assagie, tout comme le département, il était temps. Il est vrai qu’à dix huit mois des élections la sagesse sait dicter ses conseils. Ils peuvent néanmoins compter sur moi pour rappeler, le moment venu, «leurs exploits»

 

                        Il n’empêche que la Communauté de communes remportera au final, et très largement, la palme de la gourmandise fiscale.

 

                        C’est donc forts de cette expérience que nos prochains représentants devront œuvrer en son sein en prenant notre commune en exemple, en s’opposant à tout transfert de compétence hasardeux.

 

                        Pour le moment, alors que le pouvoir d’achat est attaqué de toutes parts, reconnaissons à nos élus municipaux la sagesse d’une gestion en «bon père de famille»

 

                        Pour les avoir citoyennement  titillés je leur devais bien ce «coup de chapeau» et je le fais bien volontiers.

 

C’est bien connu : «qui aime bien châtie bien»

 

                       

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 19:50

                  Le discours de François Hollande, prononcé vendredi 5 octobre au matin en clôture des Etats généraux de la démocratie locale ne manque pas d’intérêt.

 

                   Traçant les directions dans lesquelles devraient s’orienter les réformes de la nouvelle étape de décentralisation, il a rappelé quelques principes républicains forts. Il n’a pas manqué non plus de souligner que nous étions en période de disette budgétaire, affirmant, en conclusion, que les collectivités locales devraient participer à l’effort national. Par ailleurs il a rappelé, sans équivoque, que la fin du cumul des mandats était programmée. Enfin !

 

                  Une piste très intéressante a été évoquée, celle d’une révision du mode de désignation des élus d’une Communauté de communes. Il a proposé un système de «fléchage» consistant à connaître, avant l’élection, et pour chaque liste en présence, ceux qui auront vocation à représenter leurs concitoyens à la Communauté de communes.

 

                   Pour le moment simple déclaration de principe, elle ne va pas manquer, comme toute réforme, d’être combattue par les apparatchiks accrochés à leur statut. Juppé au Grand jury RTL d’hier a enfoncé le clou en proposant d’aller encore plus loin, tranchant sans hésitation pour l’élection des délégués communautaires au suffrage universel direct.

 

                   En 2007, dès son élection, Sarkozy avait chargé la Commission Balladur Lang de réfléchir sur les évolutions des structures locales. La désignation des élus communautaires au suffrage universel direct avait été très largement évoquée par cette commission mais très vite abandonnée sous la pression des cumulards éternels défenseurs du statut quo. Pour eux, toute élection constitue à l’évidence une menace.

 

                  Et pourtant, si notre organisation constitutionnelle repose sur un principe simple exigeant que  l’impôt ne puisse être voté que par des élus désignés au suffrage universel direct, la communauté de communes constitue une incontestable infraction à ce principe. En effet, les représentants de la commune à la communauté de communes sont désignés librement par leurs pairs  lors de la première réunion du Conseil municipal. Leur désignation intervient donc sans la moindre consultation des citoyens et prive, de fait, l’opposition de toute chance de représentation. Certes le risque existe d’une fracture politique entre élus des communes et élus d’une communauté, mais prétendre vouloir l’éviter au prix d’un déni de démocratie n’est pas vraiment glorieux. Je suis et j’ai toujours été un défenseur acharné du suffrage universel.

 

                En outre, si on prend en compte la «montée en puissance» des Communautés de communes qui interviennent partout et pour tout, le système actuel doit clairement être réformé. Les enjeux financiers exigent la clarté lors de la campagne électorale locale. En un mot : Qui fait Quoi ?

 

                Prenons en exemple notre village. Qui connaît nos représentants à la Communauté de communes qui ont décidé de notre martyr fiscal : création de la funeste taxe sur les ordures ménagères, doublement de l’impôt foncier, extension à de nouvelles compétences communautaires douteuses et fort coûteuses ? Qui a lu ou simplement entendu un de nos représentants Lafittois s’expliquer sur son vote à la Communauté ? Personne ! Aucune trace dans les bulletins municipaux, seule expression tolérée, la publication officielle de la Communauté de communes qui peut, dès lors, s’exprimer sans la moindre contestation.

 

              Qui a dénoncé l’attitude pour le moins ambiguë de ce député qui déclare, à l’Assemblée Nationale, se soucier du pouvoir d’achat des français et qui, responsable des Finances de la Communauté de communes matraque ses concitoyens sans compter ? Personne.

 

                Nos conseillers municipaux Lafittois sont les premières victimes de ce système obscur donc irresponsable. Eux qui ont fait preuve d’une réelle modération fiscale au cours des cinq dernières années sont victimes de l’extravagante politique fiscale de la Communauté de communes du Volvestre qui, par ses excès, leur ôte toute marge de manœuvre. En effet, faute d’éducation fiscale, le contribuable ne retient que le total à payer affiché au pied de sa feuille d’impôts locaux.  Il a le réflexe naturel de penser immédiatement au maire et au conseil municipal de sa commune.

 

                Nos «misères fiscales» ne viennent pas de nos élus Lafittois, mais de quelques «notables locaux» addictes à la dépense publique gage de leur réélection, qui oeuvrent, non seulement dans l’ombre, mais, surtout, sans véritable mandat électif.

 

    La proposition de réforme de Hollande est certes minimaliste pour ne pas aller jusqu’au vote au scrutin direct,  mais elle a le mérite d’exister. Cette proposition peut constituer un réel progrès pour obliger chaque liste en présence à des engagements précis sur un programme communautaire.

 

                Normalement, en 2014, chaque liste devra non seulement identifier, avant l’élection, ses candidats au poste de délégué à la Communauté mais elle devra aussi nous indiquer leur feuille de route, nous présenter les idées qu’ils iront défendre pour notre commune.

 

               Si tel avait été le cas en 2008, pressés par mes accusations de nous préparer de nouvelles ponctions fiscales, les élus n’auraient pas pu se défausser aussi facilement, ils n’auraient pas pu éviter le débat public que je leur proposais sachant parfaitement que, chiffres en mains, j’allais leur démonter publiquement leur faillite. Souvenez vous Lafittoises et Lafittois, en 2008 je n’avais sollicité qu’un mandat, celui d’aller vous défendre avec courage et opiniâtreté à la Communauté de communes conscient du mauvais sort fiscal qui nous attendait. Jamais le Président n’aurait pu faire passer aussi facilement ses bévues.  Il aurait suffit, dans le Conseil communautaire, d’un seul opposant déterminé pour ouvrir les yeux des maires des petites communes transformées en simple vivier fiscal. Rappelez vous des banderoles affichées par les élus de Peyssies «Taxe sur les ordures ménagères, impôt ou racket ?» Leur seul tort ? Avoir été seuls.

 

               En 2014 j’attends des engagements clairs des candidats à notre représentation, des options comme le «gel» de la fiscalité, la remise en cause de la funeste taxe sur les ordures ménagères, une réforme d’envergure sur la gestion des crèches, l’arrêt des recrutements de complaisance dignes d’une armée mexicaine…

 

              De mon observatoire de citoyen vigile je tenterai de vous aider à y voir plus clair, car, dans le tumulte des réformes qui nous attend je n’entends pas nous voir transformés une nouvelle fois en moutons.

 

            2008 a suffit, tirons en les leçons.

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 19:55

                

Le Web, comme la langue d’Esope, peut être à la fois le pire et le meilleur. Le pire lorsque cet extraordinaire vecteur de communication et d’échanges permet, sous un anonymat de poltronnerie, de faire circuler les pires mensonges, d’exécrables caricatures, des calomnies et, trop souvent, la haine de l’autre. Il peut, au contraire, devenir le meilleur lorsqu’il cherche à remettre de l’ordre dans les consciences en tentant de rétablir la vérité.

 

Au travers de cet article j’en appelle donc aux «faussaires de l’information», à tous ceux qui «bourrent» nos messageries de propos d’une malveillance gratuite, adeptes de Talleyrand capable d’affirmer à  la fois, dans le droit fil d’Esope : «Agiter le peuple avant de s'en servir sage maxime» ou encore «Tout ce qui est excessif est insignifiant»

 

Par deux fois aujourd’hui j’ai reçu ce genre de torchon. Je ne commenterai que celui qui me semble au fond le plus dangereux.

 

Un hoax (définition : canular se déroulant sur le web) dont je viens de recevoir copie, n’hésite pas  à faire référence au décret n° 2012-875 créant  la Commission de rénovation et de déontologie de la vie publique que Lionel Jospin, préside. Selon cette source, Jospin toucherait 120 000 euros pour ce travail de quatre mois et il aurait recruté son épouse Sylviane Agacinski, comme consultante de la commission au tarif de 34 000 euros … La Commission coûterait  ainsi plus de  2 millions d’euros n’hésitent pas à écrire les auteurs de ce hoax ! Lionel Jospin, dont le sérieux et la probité ont toujours été salués tant à droite qu'à gauche ne  mérite pas cette diffamation infâmante qui déshonore ses auteurs et tous ceux qui colportent ce mensonge.

 

Rémunérés ? « Faux, totalement faux, archi-faux », martèle Le Figaro qui ne saurait être soupçonné d’être favorable au gouvernement. Les 14 membres de la Commission sont tous bénévoles. Ils travailleront dans des locaux de la République mais leur tâche ne donnera lieu à aucune rémunération ni remboursement de frais» Toute personne voulant se donner la peine pourra aisément vérifier que,  dans les trois articles du décret, il n’est jamais fait référence à la moindre rémunération, mensonge aggravé…

 

Il y a eu assez d' "affaires" politiques pour ne pas ajouter de la calomnie là où il n'y a simplement (et quoi qu'on pense du principe de ces Commissions) que des personnalités qui ont eu envie de répondre à la demande de François Hollande. Quatorze personnes désintéressées. Ça existe.

 

                        Que les menteurs apportent la démonstration de ce qu’ils affirment. Pour eux la stratégie est simple «calomniez, calomniez» S’ils sont poursuivis qu’ils ne s’étonnent pas.

 

                        Ce n’est certainement pas par de tels procédés que nous parviendrons précisément à la rénovation de la vie publique.

 

                        Lamentable, pitoyable.

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 00:43

 

 

                         Dans le tourbillon médiatique de la présentation du budget 2013, difficile pour les français de s’y retrouver.     La gauche accuse la droite d’avoir creusé notre dette de 600 milliards d’euros en cinq ans, la droite reproche à la gauche de céder, une fois encore, à ses vieilles chimères de relance apocryphe. Les uns dénoncent le matraquage fiscal, les autres parlent de justice fiscale … Qui à raison ? L’heure n’est plus aux débats mais au constat. Cette fois nous n’échapperons pas aux dures réalités de l’économie parce que  nous sommes «au bout du bout»

 

                        Dans cet océan de déclarations toutes sujettes à polémique il suffit de s’en référer aux chiffres pour renvoyer, dos à dos, les acteurs politiques qui gèrent depuis trente ans notre pays, droite et gauche confondues. Tous ces élus inamovibles ne méritent qu’une chose, être définitivement écartés du pouvoir pour mensonge, incompétence et calcul électoral. Voilà la première mesure à prendre pour redonner confiance aux français.

 

                        Le plus petit commun dénominateur partagé par les deux protagonistes, UMP, PS, est le poids insupportable de notre dette souveraine. Tous deux s’accordent sur un point, il faut impérativement  réduire notre dette pour retrouver notre indépendance. Ils ont raison, un client douteux est toujours soumis aux exigences de son banquier.

 

Au-delà des polémiques politiciennes tenons nous en aux chiffres.

 

                        Les intérêts de notre dette souveraine représentent 50 milliards d’euros par an, soit 15% du budget de l’Etat, un montant équivalent au budget de l’Education Nationale, premier budget de la nation.

 

                        Après 13 milliards ponctionnés par le gouvernement Sarkozy , nous en prenons maintenant pour 30 milliards de plus pour tenter de revenir à un déficit de 3% de notre PIB, chiffre discutable qui repose sur une croissance de 0.8 % estimée par tous les économistes de Place comme «optimiste». Si la croissance est nulle il manquera encore 8 milliards qui imposeront un nouveau plan de rigueur…. La croissance ne se décrète pas !

 

                        Cette parenthèse fermée, venons en à d’autres chiffres fondamentaux.

 

                        Commencer à réduire notre dette exigerait de dégager, chaque année, un excédent primaire (différence entre recettes et dépenses, hors intérêts de la dette) et d’affecter cet excédent au remboursement de notre dette. Or, après un premier écumage de 30 milliards, mesures intégrées dans le budget 2013, soit dix milliards ponctionnés à parité sur les ménages, les entreprises et les économies budgétaires, notre déficit primaire sera encore de 3% du Produit Intérieur Brut soit 60 milliards … deux fois le «sacrifice historique»  demandé en 2013 aux français.

 

                        Supposons que ces soixante nouveaux milliards soient trouvés dans une nouvelle «saignée» permettant de revenir au strict équilibre budgétaire. Il faudrait alors plus d’un siècle pour rembourser notre dette dans l’hypothèse d’un prélèvement annuel supplémentaire de 20 milliards d’euros imposant des sacrifices insupportables.

 

                        C’est évident, en demandant aux français de «voir la vie en rose» nos gouvernants nous mentent effrontément, les années qui viennent vont être terribles, effroyables ... Il est temps de le dire, l’heure n’est plus aux mensonges et aux promesses qui rendent les fous joyeux …

 

                        En recourant sans scrupules à l’emprunt, nos dirigeants, de droite et de gauche, ont, depuis 30 ans, tissé, avec application, la nasse dans laquelle nous nous trouvons emprisonnés aujourd’hui. Augmenter les prélèvements fiscaux et sociaux, réduire la dépense publique c’est risquer de plonger la France dans la récession, ce que vit actuellement la Grèce. Sur ce point le Front de gauche à partiellement raison, nous risquons de tuer le malade. Beaucoup d’économistes éminents partagent cette analyse. Nous sommes tout simplement victimes de nos abus. Ils ont été si excessifs qu’il n’existe pas de remède miracle. Après la période d’inconscience nous allons devoir apprendre à vivre fort dangereusement, avec, pour seule certitude, que les meilleures années sont derrière nous. Tant pis pour notre jeunesse, elle paiera cette facture monstrueuse que nous lui laissons en héritage…

 

                        Nous n’avons plus qu’un mince espoir pour en en sortir, devenir exportateurs, rétablir notre catastrophique balance des paiements indicateur primaire de notre richesse. Nous devons nous enrichir par notre travail, certainement pas en distribuant, comme aujourd’hui de l’argent que nous empruntons, faisant passer , en trois mois, notre dette de 90 à 92% du PIB. Nous voici ainsi confrontés aux cruels faux débats de société : assistanat, immigration qui font le lit de l’extrême droite…

 

                        Il faut travailler plus, revenir aux 40 heures, faire une chasse impitoyable aux fraudes fiscales et sociales, avoir le courage de prendre des mesures impopulaires, revoir le financement de notre système de protection sociale en perdition livré aux mains de «capitalistes de la santé» toujours plus voraces.

 

                        En pérennisant un mode de gouvernance voué à l’échec nous favoriserons l’émergence des extrêmes, la nostalgie du Sarkozisme.

 

                        Monsieur Hollande vous êtes arrivé au mauvais moment, celui où les chiffres ne peuvent plus être camouflés, où la sociale démocratie expression consensuelle mais creuse  est déjà très largement dépassée. PSA, Arcelor Mittal, Sanofi et bien d’autres …  constituent autant d’exemples d’incantations et d’agitations politiques vaines, de promesses coûteuses et intenables, n’en déplaise à monsieur Montebourg pourfendeur d’un capitalisme qui nous tient par notre dette.

 

                        «Notre dette» tout est là, fruit d’une démagogie politique qui n’a fait que creuser les écarts de revenus et, je ne l’avalerai jamais, qui a imaginé une nouvelle classe sociale, celle des «travailleurs pauvres». Là est le scandale, celui de ne plus pouvoir vivre dignement de son travail, une souillure pour la France des Droits de l’homme.

 

                        Le «choc compétitif» est inéluctable. Je vous souhaite beaucoup de courage pour le mettre en œuvre, les résistances seront fortes allant, par pur égoïsme corporatif, par indifférence ou fatalisme politique jusqu’au suicide collectif. L’immaturité politique des français n’est que le fruit d’un régime de cooptation confiscatoire auquel il convient de mettre fin au plus vite pour redonner aux français l’espoir de devenir les acteurs de leur propre avenir. Pérenniser ce système c’est renoncer à la mobilisation collective sans laquelle rien n’est possible. Le projet de loi sur le cumul des mandats sera, sur ce point, très instructif de votre volonté de changement.

 

                        J’ai confiance en vous pour avoir voté pour vous. Ne me décevez pas, bousculez les droits acquis, mettez en œuvre ce que la droite n’a pas été capable de faire.

 

                        Bougez la France, débarrassez nous de ces pachydermes cacochymes qui nous ont conduits là où nous sommes.

 

Fixez nous un cap ambitieux, motivant, donnez nous des femmes et des hommes neufs.

 

Montrez nous que le changement n’est pas pour demain mais pour aujourd’hui car il y a le feu dans la maison France.

                       

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 21:46

 

                        Je viens de suivre le journal d’Antenne 2 qui accueillait la burlesque Cécile Duflot toujours aussi suffisante qu’insuffisante. Son comportement et sa tartuferie en font, dans cette actualité, une nouvelle Alliot Marie repeinte en vert…

 

                        Pourtant très curieux de la vie politique je viens de prendre une leçon mémorable de  langue de bois. Cette fois les bornes du supportable ont été dépassées, même le politiquement correct ne saurait justifier sa navrante prestation télévisée. Madame Duflot, ministre en exercice, n’aurait donc, «officiellement pas d’opinion» sur un traité qui passionne les observateurs de la vie politique et qui engage notre avenir. En fait, ce qu’elle veut, c’est rester ministre sans pour autant «la fermer» osant affirmer que les verts sont un parti de gouvernement.  En réalité, comme le dit fort bien Dany, elle veut le beurre, l’argent du beurre et …  Les Français apprécieront la duplicité de son discours donnant du grain à moudre à l’opposition.

 

                        Non madame, vos déclarations ne sont ni crédibles ni sincères. Cette fois encore vous vous en tirerez avec une pirouette, mais, demain, quand le gouvernement va être contraint de taper dans le dur vous ne pourrez plus vous désolidariser du traditionnel discours des écologistes : «Pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour»

 

                        En conservant les deux ministres écolos dans son gouvernement Ayrault à manqué l’occasion d’affirmer son autorité. Le PS peut gouverner sans les verts mais il doit surtout se mordre les doigts de leur avoir tant accordé pour un poids électoral aussi faible leur permettant, au premier obstacle, de se dérober et de créer la zizanie au sein de la majorité présidentielle. Ce traité fondamental exige de chaque élu une position tranchée, une adhésion ou un rejet total, c’est leur courage, leur honneur quel que soit leur choix.

 

                        Dans la situation où se trouve notre pays la mutation écologique ne saurait être une priorité. Les ministres verts feront comme les autres, ils mettront les mains dans le cambouis, ils n’apporteront rien d’original, en fait ils ne serviront à rien. Des millions de français qui ne peuvent plus se loger, se chauffer, s’éclairer ou même tout simplement manger se moquent éperdument de cet avenir radieux que nous proposent les Verts. Ce qu’ils exigent ce sont des résultats concrets et immédiats.

 

                        EELV vient de découvrir que le combat le plus valorisant était celui de s’associer à la construction d’une «autre» Europe. Le problème c’est qu’ils sont bien incapables de dire laquelle. Personne ne sera dupe de leurs habituels discours à géométrie variable. Quand on fait de la politique on choisit son camp c’est là le premier devoir à l’égard des électeurs.

 

                       Non madame EELV n’est pas un parti de gouvernement et surtout pas dans une période difficile où la solidarité des français est requise. On est dedans ou dehors mais on choisit.

           

                        Avec seulement deux ministres au gouvernement les verts font l’actualité et ne rendent pas la vie facile au Président. Décidément, entre Duflot et Placet je n’arrive pas à aimer la couleur verte.

 

                        Mais, au fond, qui a décidé de mettre le vert dans le fruit ?                 

                       

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 22:23

 

 

        Pour ceux qui ont raté la diffusion sur ARTE, allez sur ce lien.

 

http://www.tv-replay.fr/player/04-09-12/goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde-arte-10286781.html

 

       En un peu plus d'une heure, vous assisterez à la reconstitution du plus grand hold-up de l'histoire économique.

 

       Vous en saurez un peu plus sur la pieuvre de la finance mondiale. C'est passionnant.

 

 

     Merci à Mocaf 51 de m'avoir permis de le mettre sur mon blog

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 20:29

François est bien rentré de vacances, il est sur tous les fronts et devrait s’exprimer à nouveau dimanche. Que va-t-il nous dire ? Rien, il va nous prier d’attendre, nous rappeler que la situation est «grave», qu’elle exige des solutions … réfléchies …   

 

Sarko allait soit disant trop vite, les français n’étaient pas contents, Hollande n’irait pas assez vite, les français ne sont toujours pas contents. Alors, où est le bon rythme ?

 

                        Plus qu’une question de rythme le problème de Hollande est social, politique, économique et financier. Lui au moins ne risque pas de manquer de travail.

 

                        Social d’abord avec la montée en charge du chômage. La communication anticipée du ministre du travail sur les trois millions de chômeurs en dit long sur la froide réalité des choses. Social aussi, avec l’impatience de l’électorat de gauche, la montée de corporatismes égoïstes exacerbés par la crise qui ouvrent la porte à tous les excès.

 

                        Politique bien sûr, car même s’il sait pouvoir compter sur la docilité des jeunes élus socialistes, Hollande va devoir affronter ceux qui veulent presser le pas mais aussi compter avec les «éléphants» fort agacés par le projet de loi sur le cumul des mandats. J’en fais le pari, la règle s’appliquera «à la carte» et, une fois de plus, l’épineux problème sera évacué avec la complicité de la droite. Ne parlons pas du tir à boulets rouges de Mélenchon ou de la posture burlesque des verts membres du gouvernement.

 

                      Economiquement la marge de manœuvre est ténue, la CGT vient de demander au PS de choisir clairement son camp. Pour donner le change tous les ministres galonnés se rendent au congrès du Medef jurant, la main sur le cœur, qu’ils «aiment les patrons» Comment dès lors, entre ces deux incompatibilités, restaurer notre compétitivité sans laquelle il n’y aura pas de croissance ? Quel choix va faire le PS, CGT ? Medef ? Ou nous servir, comme d’habitude, une eau tiède inadaptée à l’environnement des affaires du monde ?

 

                        Financièrement la situation est fort complexe. Comment tenir l’engagement de respecter les 3% de déficit budgétaire quand les premières mesures du gouvernement ont encore creusé le déficit ? Déjà certains élus socialistes demandent une «modération» de cette ambition s’appuyant sur les effets négatifs des plans de rigueur sur la croissance. L’idée d’une taxation des hauts revenus à 75% est en panne, et, pour sauver les apparences, Bercy imagine même un «bouclier fiscal». Artistes, sportifs de haut niveau payés à prix d’or échapperont à l’impôt. Seuls les «méchants», ceux qui font bouillir la marmite seront taxés.

 

                        Hollande le sait parfaitement. Si la France donne le moindre signe de reniement à son engagement de réduction du déficit au niveau promis nous deviendrons immédiatement la cible des marchés, notre taux d’emprunt aujourd’hui de 2% rejoindra celui des Espagnols et des Italiens. La facture des intérêts deviendra alors budgétairement insupportable sauf nouvelle mesure démagogique : le rachat des dettes souveraines par la BCE.

 

                        Au moins, avec Hollande, nous aurons opportunément avancé dans le domaine de la vérité : les français savent aujourd’hui que le situation est gravissime. En revanche rien n’a été décidé en matière de réduction de la dépense publique.

 

 

                        Le problème reste donc entier mais, hélas, de plus en plus dangereux.            

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  • : Créé par Gérard Facon
  • : La vie municipale et nationale examinée par un citoyen Lafittois.
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  • Gérard Facon
  •  Formation économique, juridique, banque, comptabilité publique. Diplômé de l'Ecole Nationale du Trésor.
 Trésorier Principal du Trésor Public  honoraire, Directeur d'études Caisse des dépôts,coopérant finances à l'étranger.
  • Formation économique, juridique, banque, comptabilité publique. Diplômé de l'Ecole Nationale du Trésor. Trésorier Principal du Trésor Public honoraire, Directeur d'études Caisse des dépôts,coopérant finances à l'étranger.

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