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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 21:57

                        Je viens de prendre connaissance du bulletin municipal numéro 33. Sa lecture me conduit à m’interroger sur quelques points traités.

 

                        Pour citer des chiffres incontestables, je suis allé sur le site du Minefi chercher les informations comptables concernant notre village. Globalement la gestion municipale est de bonne facture, nos charges courantes sont bien maîtrisées, je  porte, sportivement, ce constat   à votre crédit.

 

                        Je m’inquiète, en revanche, pour notre avenir avec cette charge constituée par le nouveau groupe scolaire.

 

                        Sauf erreur de ma calculette financière, le prêt de 1 400 000 euros (voir page 7) souscrit pour financer le projet représente, sur la base d’une durée de 25 ans au taux de 4%, un remboursement annuel constant de 90 000 euros soit près de la moitié de la totalité des impôts locaux perçus en 2009, y compris la taxe professionnelle... Si on y ajoute les coûts de fonctionnement  (entretien des bâtiments et espace verts, électricité, eau, ménage, salaires …) le caprice coûte cher. Encore heureux que cet investissement ait été anticipé par un apport de 471 000 euros qui justifie, à posteriori, les hausses fiscales des années précédentes. Malgré tout , nous avons, dans ce projet, investi plus de 60% de notre capacité d’autofinancement ce qui réduit très sérieusement les perspectives d’avenir.

 

                        Entre les crèches et les écoles, nos bambins nous coûtent très cher. Bientôt vont s’ajouter les charges de la dépendance pour les personnes âgées qui vont encore alourdir la note finale.

 

                        Ne disposant d’aucun chiffre sur le projet d’aménagement de l’ancienne école, je me garderai, en conséquence, de toute appréciation précipitée. Il va falloir être prudents car nos moyens ne sont pas extensibles à l’infini d’autant plus que la Communauté de communes nous a déjà étranglés.

 

                        La problématique de l’assainissement traitée page 4 consistant à annoncer les contrôles payants prévus par «la Loi sur l’eau» me semble réduite à sa portion congrue.

 

                        Fidèles à leurs habitudes, nos élus se retranchent derrière une Loi pour ne pas avoir à se poser les bonnes questions.

 

                           Résumons nous clairement.

 

                        Il existe deux systèmes reconnus de traitement des eaux usées. L’assainissement collectif plus connu sous le nom de «tout à l’égout» qui collecte l’ensemble des effluents des habitations raccordées, les dirige vers une station d’épuration qui les traite avant de les envoyer à la nappe phréatique ou à la rivière. Existe aussi l’assainissement non collectif qui est le cas de tous les Lafittois consistant à se débarrasser, par épandage, des effluents après passage, pour chaque maison, par une fosse sceptique ou une fosse toutes eaux. Il existe même un «système sauvage» consistant à évacuer directement les eaux et effluents sans le moindre traitement … la Dourdouille en fait les frais… Les riverains aussi !!!

 

                        En milieu urbain l’assainissement collectif est généralisé en raison de la forte densité de maisons et de l’impossibilité, le plus souvent, de disposer d’un espace d’épandage.

 

                        Il est dès lors parfaitement clair qu’une commune qui, comme la nôtre, décide, un jour, d’augmenter spectaculairement sa population doit définir, avant toute délivrance de permis de construire, les périmètres concernés par l’une ou l’autre formule. C’est ce qu’on fait nos voisins de Peyssies et de Saint Elix. Tout le monde comprendra qu’au prix du mètre linéaire l’assainissement coûte cher et qu’on puisse ainsi réserver au village l’assainissement collectif et aux écarts l’assainissement individuel. C’est donc bien avant de délivrer des permis de construire qu’il convenait de  définir ce schéma d’urbanisme !!!

           

                        Pour avoir toujours dénoncé une politique foncière non réfléchie, je suis bien obligé de poser les bonnes questions et de mettre, une fois de plus, notre maire devant ses contradictions, lui qui déclare péremptoirement «que gouverner c’est prévoir» … 

 

                        Pour les nouvelles maisons construites aux nouvelles normes dans un lotissement récent, je trouve choquant de demander aux propriétaires d’acquitter une nouvelle taxe de 110 euros pour vérifier la conformité de leur installation.

 

                        Pour les écarts qui, comme c’est mon cas, disposent d’une surface d’épandage importante, la question se pose en termes forts différents des maisons du village. Je n’entends donc pas me voir imposer une nouvelle taxe ou de nouveaux travaux tant que la situation du village n’aura pas été traitée de manière efficiente. Là est votre problème, vous le savez, mais, faute de moyens, vous n’êtes pas capable de nous proposer une «vraie» solution environnementale …

 

                        Le maire devait intégrer cette problématique bien avant, et ne pas venir nous raconter aujourd’hui  «que c’est la faute des autres» allant, pour mieux faire passer la pilule, jusqu’à faire prendre en charge sur le budget, donc sur nos impôts, 20% de la facture des contrôles …

 

                        En toute équité je considère que tant que le problème du village ne sera pas traité dans le cadre d’un assainissement collectif qui va nous coûter beaucoup d’argent, les contrôles et dépenses à engager pour respecter les nouvelles normes ne seront pas comprises.

 

                        Je n’ai cessé de le dire, c’est dès que la décision a été prise de modifier le profil de notre village que ces questions complexes devaient être posées. C’était ça votre rôle monsieur Gouazé, bien plus que celui de passer votre temps derrière le «guichet municipal». Nous avons une secrétaire de mairie manifestement compétente, votre travail n’est pas le sien, votre mission était d’imaginer notre avenir, de nous défendre de nos prédateurs.  

 

                        Aujourd’hui il est trop tard pour prétexter des contraintes extérieures. Je le maintiens, vous êtes tout sauf le stratège dont nous avions besoin.

 

                        L’arrivée massive d’une nouvelle population ne pose pas que des problèmes d’école. Structures commerciales, assainissement, renforcement des réseaux d’eau et d’électricité aujourd’hui à bout de souffle faute d’anticipation font partie intégrante de la problématique.

 

                        Vous avez raison monsieur Gouazé : «Gouverner c’est prévoir».

 

                        Inspirez vous de ce que disait le philosophe chinois Lao Tseu  «Celui qui se conduit vraiment en chef de prend pas part à l’action»

 

                        D’autres disent également que l’action nuit à la réflexion.

 

                        A vous de choisir.

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 19:23

 

                      Comme on pouvait s’y attendre, la révolution du jasmin contamine le Maghreb. Hosni Moubarak le dictateur Egyptien va tomber rapidement. Il n'a pas le choix, il ne peut se maintenir au pouvoir qu'au prix d'un génocide que personne ne lui pardonnera devenant ainsi infréquentable. Comme Ben Ali, aucune de ses nouvelles «farces» ne pourra le sauver. Celle d’aujourd’hui consistant à nommer un vice président de «circonstance» ne va rien résoudre, le Peuple exige le départ du vieux dictateur, il l’imposera. Même son armée va le lâcher, l’histoire va dans ce sens. Demain ce sera Bouteflika, après-demain le «petit roi» …. Même Kadhafi tombera.

 

                 Epiphénomène de la crise économique mondiale ? Effet direct du relèvement du prix des matières premières ? Mondialisation ? Difficile d’expliquer les raisons de cet embrasement si ce n’est finalement que le simple besoin de liberté. Internet continue ses ravages pour les dictateurs, et, en couper l’accès à la population constitue, aux yeux de la planète, un sacrilège pire que celui de scrutins truqués auxquels le monde avait fini par s’habituer. Une chose est certaine, les temps ont changé, les technologies débordent les tyrans, la politique diplomatique américaine l’a bien compris. Ils sont forts c’est Ricains.

 

                  Le lancement officiel de l’Union pour la méditerranée est intervenu le 13 juillet 2008 à Paris sous la présidence de Sarkozy. Moubarak y occupait une place centrale pour de multiples raisons : taille du pays, situation géopolitique, rempart contre l’Islamisme et les frères musulmans … L’Egypte est donc importante pour notre diplomatie.

 

                 Pour les américains aussi et même plus encore pour leur protégé Israël, eux qui versent chaque année une rente de 2 milliards de dollars à ce pays et qui l’équipent à grand frais.  Et pourtant…

 

                 Barack Hussein Obama a immédiatement réagi et sans la moindre complaisance au discours de Moubarak, la France, elle, ne s’est toujours pas exprimée par la bouche de son président. Notre ministre des Affaires étrangères est aux abonnés absents, notre omni président, président du G8 et du G 20 ne semble rien avoir à dire sur le sujet.

 

                 Pris de vitesse en Tunisie nous voici maintenant  «décrochés» avec l’Egypte.

 

                 Une fois de plus la diplomatie française dite de non ingérence nous conduira à réagir quand on connaîtra le vainqueur… Mais, après l’heure c’est plus l’heure …

 

                Tout le monde connaît déjà le vainqueur, alors pourquoi ne pas se féliciter de la chute inévitable d’un régime policier, haï par sa population, corrompu et indigne de la grande histoire Egyptienne. Un régime, qui, lui aussi, fait tirer à balles réelles sur son peuple !!!

 

                Grand projet  de Sarkozy, l’Union pour la méditerranée qui avait déjà du plomb dans l’aile va devoir attendre. La Tunisie a ouvert la voie du changement, l’Egypte est en convulsions, l’Algérie une poudrière, le Liban et la Syrie dans la plus grande incertitude. Reste le Maroc, mais pour combien de temps encore ?

 

             Bernard Kouchner ministre français des Affaires étrangères déclarait dans le monde du 10 juillet 2008 : « La Méditerranée est au cœur de toutes les grandes problématiques de ce début de siècle. Développement, migrations, paix, dialogue des civilisations, accès à l'eau et à l'énergie, environnement, changement climatique : c'est au sud de l'Europe que notre avenir se joue. »

 

               Si c’est vraiment là que notre avenir se joue alors il est grand temps de faire un choix clair, audible par tous les peuples en révolte.

 

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 20:03

 

 

 

 

Je viens de recevoir le bulletin d’informations numéro 34 de la Communauté de communes du Volvestre. La lecture du «Mot du président» suscite, dans mon esprit, quelques interrogations mais m'impose aussi quelques exercices salvateurs pour mes zygomatiques ... Sa communication est hilarante tant elle contient de contradictions.

 

                        Selon les propres déclarations du président, je ne serais pas donc le seul à m’interroger sur la "folle politique" fiscale conduite par la Communauté de communes. Je note en effet, dans ses propos, que certains élus partageraient mes doutes. Je suis donc ravi de ne pas être seul. La situation ne doit pas être très «sereine» dans son petit monde car, admettre publiquement l’existence d’une telle contestation n’est pas dans les habitudes de nos élus. Nous avons beaucoup plus en tête la «coutume locale» de votes à l’unanimité et d’un consensus, au moins de façade. En fait, d’un discours «politiquement correct» Pour remettre en cause une soumission à l’autorité mythologique le malaise doit être grand. Comptez sur moi pour souffler sur les braises …

 

                        Cet article mérite, à mon sens, quelques précisions destinées à rétablir l’équilibre et la vérité.

 

                        Lorsque le président affirme que la fiscalité a longtemps été bloquée à 2%, c’est partiellement vrai pour les taux, mais c’est sans tenir compte des bases qui ont également augmenté chaque année de 2%. En fait, ceci s’est traduit, pour le contribuable, par une augmentation annuelle minimum de 4 % soit le double de l’inflation, donc de l’indexation des salaires et des retraites. Invoquer, comme il le fait, le triste sort des «familles modestes» relève de «l’escroquerie intellectuelle» Il ne suffit donc pas de se revendiquer de gauche pour protéger les plus faibles. Mais, au fond monsieur Hellé, êtes vous vraiment un homme de gauche ? Je vous soupçonne surtout d’être un opportuniste soucieux d’occuper, par des discours convenus, un terrain favorable à votre éternelle réélection. Je fréquente, moi, des gens de «condition modeste» ulcérés par ces hausses fiscales à deux chiffres. Je connaîs des gens privés d'emploi contraints de demander quelques mois de délai au Trésor Public pour pouvoir acquitter "votre" facture.

 

                        Mon exemple peut servir à tous les contribuables du Volvestre, il démontre clairement qu’au-delà des affirmations gratuites les faits demeurent têtus. Messieurs les élus vous avez pratiqué un matraquage indécent que vous tentez aujourd’hui, gênés aux entournures, d’expliquer fort maladroitement. Il est urgent de changer de forme de communication.

 

                        Le maire de ma commune, vice président de la Communauté de communes qui vote "vos" impôts, ne cesse de revendiquer le «Gouverner c’est prévoir». Il pourrait, fort utilement, vous initier à ses préceptes, mais il a du travail !!!  En aura t-il le courage ?

 

                        Voici l’évolution de ma part d’impôt foncier pour la seule communauté de communes :

 

2008        192   euros

2009              416   euros           +   116  %

2010        527   euros           +      27 %

 

 

En neuf ans, mon impôt foncier communautaire est ainsi passé de 145 à 527 euros, soit une hausse de 263 % !!! De qui se moque t-on quand on prétend être un homme de gauche défenseur du pouvoir d’achat ?

 

Ne cherchez donc pas à tenter l’inexplicable en nous affirmant que le coût des ordures ménagères ne cesse d’augmenter Il y plus de déchets à traiter ? Soit, mais aussi plus d’habitants pour payer l’impôt !!!

 

                        Ne cherchez pas non plus à invoquer les kilomètres de routes supplémentaires à entretenir, qui les a construites ?

 

                        Stabilisez une fois pour toutes vos chiffres sur les crèches qui font la une de toutes vos publications, ces chiffres ne font que changer !

 

                        N’invoquez pas le sempiternel désengagement de l’Etat objet de folles controverses !!!

 

                        Ne prétextez pas du changement de la fiscalité puisque vous avez perçu en 2010 la même somme garantie qu’en 2009 !!! La nouvelle fiscalité ne s’appliquera qu’en 2011, elle n’a donc rien à voir avec l’augmentation de nos impôts en 2010. Vous avez «engrangé» sur notre dos, l’Etat n’y est pour rien !!! Vous êtes un affabulateur !

 

                        Je vous vois déjà venir, nous servant une nouvelle fois, en 2011, une mauvaise soupe sur la réforme fiscale.

 

                        Laissez de côté, je vous prie, les études faites par la Trésorerie, le vieux Trésorier Principal que je suis en connais l’extrême et justifiée prudence. Jamais dans mon métier je n’ai conseillé à un élu d’augmenter aussi dramatiquement la fiscalité.

 

                         L’augmentation des impôts locaux est donc de votre seule responsabilité et ce n’est pas sans une pointe d’ironie que je ferai référence à votre volonté de réduire les dépenses compressibles. Il existait donc des dépenses compressibles ? Non ce n'est pas vrai, pincez moi !!!

 

                        En affirmant qu’avec ces hausses scandaleuses les finances communautaires sont sur la bonne voie vous ne rassurez personne car, être capable de matraquer comme vous l’avez fait le contribuable, c’est une preuve incontestable de mauvaise gestion, une somme consolidée d’imprévoyance. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, tout reste donc à démontrer. Je ne vous crois pas !!!

 

                        Le calicot exposé durant plusieurs semaines a Peyssies dénonçant la TEOM comme un racket fiscal semble vous être «resté en travers de la gorge». Tant mieux, c’est la preuve qu’il existe dans le Volvestre des contribuables clairvoyants qui partagent mon analyse. Il est temps de dénoncer, chez nous, comme dans d’autres communes de France, ce «racket fiscal» cette dérive incontrôlée des finances locales.

 

Vous avez tiré vos «dernières cartouches» car l’impôt n’est pas extensible à l’infini… A force d’invoquer des excuses injustifiées vous allez bientôt, comme Pierre, crier au loup sans être entendu.

 

Après nous avoir fait un «gros mensonge technique» accompagné d’une « trahison électorale » avec la création de la TEOM, vous allez devoir chasser le gaspi et découvrir enfin qu’il est plus facile d’augmenter les impôts que de réduire les dépenses.

 

En fait votre bulletin ne m’a pas du tout convaincu. Je demeure donc le citoyen vigile, persuadé qu’à force d’excès vous allez devoir, au sein même de votre Conseil, gérer une opposition qui ne sait plus comment justifier vos décisions auprès des citoyens.

 

Pour tenter de comprendre où nous en sommes et pour préparer l’avenir je pense utiliser, dans les semaines qui viennent, mon droit de communication et étudier, sur place, dans le menu détail, tous les documents à caractère budgétaire.  Je pourrai, dès lors, me faire une claire opinion sur vos choix.

 

En attendant personne n’est dupe, les contribuables sont révoltés et ce n’est qu’un début.

 

Les temps sont durs monsieur Hellé, sauf pour vous peut être ?

 

                       

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 22:26

 

           

                        Gbagbo, Ben Ali, Duvalier font la une des médias. L’un, battu dans les urnes, refuse de céder le pouvoir, le second pille son pays, fait tirer à balles réelles sur son peuple et s’enfuit avec une tonne et demie d’or. Quant au troisième que la planète pensait avoir oublié, il resurgit,  prétendant être le «sauveur» de son ex-pays dont il a été chassé il y a  25 ans … 

 

Il y a deux semaines, je faisais référence, sur ce blog, à mon séjour professionnel à Haïti en 1980 où j’avais été choqué, comme en Tunisie, par les immenses calicots à la gloire de Duvalier alias «Bébé doc». Ce type est un monstre, hier de machiavélisme, et, aujourd’hui, d’une connerie consternante. Durant son régime de fer, il n’a jamais cessé de renforcer le pouvoir des puissants «tontons macoutes», milice paramilitaire créée par son père, qui a semé la terreur et la mort dans le pays. Chassé en 1986, il s’est réfugié en France, disposant d’une fortune estimée, à l’époque, à 900 millions de dollars.

 

En 1980 déjà, le pays était économiquement exsangue, fliqué, pillé par une dictature et une corruption effrénée conduisant, en 1986, les américains, excédés, au renversement du régime Duvalier. Je me souviens encore de ma collègue venue, comme moi  en mission, accompagnée de son mari et de son bébé, qui, jetant un petit pot pour bébé vide, a assisté, effarée comme son mari et moi-même, à la bagarre générale pour en récupérer les tous derniers restes. Ceci se passait en mai1980 à Pétion Ville sur les hauteurs de Port au Prince. Ce fait nous avait beaucoup affectés, nous en avons souvent reparlé. Le successeur de Duvalier, le père Aristide, n’a pas fait mieux. Quant à l’actuel président, il ne gouverne plus. Ce peuple si attachant ne mérite pas tout ce qui lui arrive : cyclones, tremblements de terre et dictateurs d’opérette. Rien ne lui est épargné. C’est un peuple maudit.

 

                        Duvalier doit être jugé, embastillé et ses biens confisqués. Sa seconde épouse, comme par hasard petite fille de l’ancien président Haïtien Magloire, aurait, comme la femme de Ben Ali, une réputation sulfureuse. Si cela se vérifie, qu’elle paie, elle aussi, ses excès. Aujourd’hui les avocats de Duvalier opposent la prescription, les faits s’étant déroulés il y a plus de 25 ans. Mais le Peuple lui, a t-il oublié la famine de ces 25 années ? Les proches des victimes de ce régime sanguinaire ont-ils oublié la perte d’êtres chers ? Ces orphelins sont ils prêts à pardonner le crime de leur père ou de leur mère et parfois des deux ? Aucune argutie juridique ne devrait tenir face à des faits objectifs, clairement démontrés. Curieusement d’ailleurs, toujours au nom du Droit, il semble que bien que n’ayant jamais eu le statut de réfugié politique, Duvalier n’a jamais été extradé en dépit de nombreuses demandes de la justice Haïtienne. Alors, venir aujourd’hui invoquer le droit et la prescription c’est choquant, surtout quand il s’agit de défendre quelqu’un qui, toute sa vie, a bafoué les droits les plus élémentaires de son peuple.

 

                        Que Duvalier ne soit pas intelligent tous les Haïtiens et tous les dirigeants de la planète le savent, il faut être lobotomisé pour oser s’auto proclamer Président à vie à l’âge de 19 ans, piller son pays jusqu’au dernier dollar, partir se réfugier dans un pays ami (la France) et prétendre pouvoir revenir, un jour, en héros. Souvenons nous de Bokassa Premier, empereur à vie lui aussi, grand ami de la France qui appelait De Gaulle « papa » et VGE «mon cousin». Bokassa l’ami des puissants, qui pensait également revenir en héros à Bangui en 1979. Séquestré par l’armée française dans le cadre de «l’opération Barracuda» parce que VGE avait décidé de le lâcher comme étant infréquentable, il a fini ses jours comme un fauve au zoo, derrière un grillage dans un poulailler sordide. Jugé en 1987, condamné à mort puis gracié par le Président Kolingba, son château de la région parisienne vient seulement d’être vendu, faute d’entretien, à vil prix. Les centrafricains qui ont payé fort cher les caprices de Bokassa ne verront donc rien venir en retour … Les fonctionnaires attendent, depuis de nombreux mois, le versement de leurs salaires, Bangui n’a pratiquement plus d’électricité, les hôpitaux sont devenus des mouroirs, et, pourtant, la France soutient militairement le Général Bozizé qui n’est pourtant pas un modèle de démocratie. Pourquoi ? Pour conserver sa base militaire stratégique de MPoko a Bangui.

 

Bokassa s’est auto sacré empereur à vie en décembre 1977 en présence de 5000 invités et du ministre français de la coopération Robert Galley. Aucun chef d’Etat n’avait «osé» entreprendre ce voyage «compromettant». Le monde entier rigolait de cette triste farce, la France, bien embêtée, n’était pas fière. La cérémonie fut une mascarade incroyable financée par la France. Allez à Bangui, vous y verrez encore deux arcs de triomphe construits sur "la route du sacre", vous y verrez, abandonné sous les tribunes du stade du sacre financé par les chinois, le trône de l’Empereur. Comme tous les gens dotés d’un minimum d’humour, même mes enfants se sont assis dessus. Vous entendrez aussi les centrafricains vous raconter que l’Impératrice, une de ses 17 femmes reconnues,  avait exigé, et obtenu, de la France, l’envoi d’un nouvel avion de fleurs, les premières fleurs livrées ayant succombées au climat. Le carrosse de l’Empereur, entouré de laquais dûment entraînés pendant plusieurs mois, était tiré par des chevaux français fournis par la France, morts épuisés en raison de la chaleur et de la distance imposée. Sur le pommeau de l’empereur était incrusté un diamant d’une taille exceptionnelle qui a disparu…. Pas pour tout le monde.

 

A cette époque Bokassa était encore fréquentable, la France ne lui refusait rien. Il ne semblait pas choquant, pour nos dirigeants, de se rendre dans le palais de Berengo, village de naissance de l’Empereur, qui y avait transféré la capitale de son empire. Les documents officiels étaient établis au nom de la Cour Impériale, les «ministres punis» devaient s’asseoir par terre au soleil, attendant le pardon de l’Empereur. La seule route goudronnée, financée par notre pays, reliait Bangui à Berengo pour permettre aux Mercedès du "parc impérial" de circuler à vive allure. Une piste d’atterrissage avait été construite pour que puisse se poser la Caravelle de l’empereur offerte par la France.  Je suis allé à plusieurs reprises à Bérengo. J’ai visité ce qui restait du palais de Bokassa, j’y ai vu les ateliers de couture destinés à la création des tenues vestimentaires de l’époque Napoléonienne, réservées aux réceptions officielles luxueuses de l’empereur qui ne buvait, paraît il, que du Beaujolais Whisky et qui se prenait, publiquement et sérieusement, pour Bonaparte. Le soir venu l’empereur envoyait son Chambellan lui chercher une métisse dont il raffolait... Dans la capitale les métisses ne sortaient jamais le soir de peur d’être raflées pour la seule satisfaction de Bokassa. J’ai vu son auditorium ou il enregistrait «ses» disques, les cuisines où on l’a, un temps, accusé de cannibalisme, ces statues totalement irréalistes imaginées par des artistes français. J’ai vu, dans une capitale où il fait couramment plus de 40°, des centrafricains porter des coiffures bizarres simplement destinées à cacher leurs oreilles coupées en place publique par Bokassa. J’ai entendu nos artisans et entrepreneurs français raconter leur attente, parfois longue de deux jours, pour pouvoir être reçus par Bokassa et réparer un robinet ou nettoyer la piscine de l’Empereur. Eux aussi ont été humiliés, ils ne l’ont pas oublié.

 

Oui, j’ai vu tout ceci de mes yeux et j’ai même appris d’autres «anecdotes» encore plus sordides ….

 

Mais, un jour, les temps ont changé sur la seule décision du Président français. Bokassa a connu à son tour, le lâchage, les vicissitudes de la vie politique, l’ingratitude des amis qui chassaient, avec lui, le grand fauve dans la savane d’Akaba qui était sa propriété comme tout le pays d’ailleurs. Tout ceci n’a pas duré, un jour, un mois, une année mais treize années, de 1966 à 1979. C’est long, même pour une diplomatie faite de subtilités, mais c’était sans doute encore plus long pour nos frères d’armes centrafricains. Mais pourquoi s'inquiéter pour un peuple passif ? La France avait d'autres préoccupations beaucoup plus importantes !!!

 

 Placé en détention au camp de Roux siège de la Présidence, Bokassa, l’homme qui, un temps faisait ce que bon lui semblait dans son pays avait tellement peur d’être empoisonné par  son peuple qu’il n’acceptait que la nourriture fournie par les militaires français de la Garde Présidentielle dirigée par le colonel Mention, un des piliers du système Foccard. Mon bureau étant situé dans l’enceinte de la présidence, j’ai vu, de mes yeux, dans son gourbis, et à plusieurs reprises, le tyran hirsute, totalement «illuminé», réduit à l’état le plus dégradant de la condition humaine. D’empereur il était devenu, par la seule volonté de la France, paria du régime !!! Une sorte de sous homme !

 

J’ai alors compris ce qu’était un tyran. J’ai découvert que ces dictateurs ne survivaient que le temps où ils apparaissaient comme encore utiles et fréquentables. Bokassa a fait une erreur, celle de s’affronter à notre Président de l’époque. S’il avait été plus discret il aurait pu durer encore longtemps. Si Saddam Hussein n’avait pas provoqué les américains il serait encore au pouvoir. La France le considérait elle comme un dictateur ? Non, plutôt comme un bon client pour nos fabricants de matériel militaire. En fait j’ai compris que la puissance d’un pays se mesurait à sa capacité de déstabiliser un dictateur. Ben Ali n’était manifestement pas à portée de la France. Si on en croit les informations qui circulent, c’est encore une fois l’Oncle Sam gendarme de la planète qui aurait «fait le ménage».             

 

                        J’ai vu, sur le terrain, ces dictateurs de pacotille que certains pays, comme le nôtre, acceptent parfois de recevoir dans leur exil. J’ai vu exercer Mobutu Sessé Seko au Zaïre «frère de la Lobaye» de Bokassa, capable, paraît il, de faire jeter, sans parachute, par la porte d’un avion, des étudiants contestataires d'une grande ville du sud. Il n’y a pas de limites à l’horreur. Je suis donc heureux de voir notre pays fermer ses portes à Ben Ali. C’est bien, inutile de polémiquer, notre passé ne plaide pas forcément en notre faveur. Sarko n’est pas plus coupable que ses prédécesseurs.

 

Hier, sur antenne 2, j’entendais un ancien ministre des affaires étrangères français affirmer, doctement, qu’il fallait proposer une «sortie honorable» à Gbagbo l’homme qui défie le monde… expliquant que la diplomatie était un exercice subtil. L’exercice me semble non seulement subtil mais, bien plus encore, périlleux quand on essaie de concilier l’inconciliable : intérêts économiques et valeurs de notre République. Les chinois vivent sur ce terreau, financiers de la planète, ils se moquent totalement de nos «discrètes allusions» aux droits de l’homme. Demain ils peuvent faire plonger une seconde fois le système financier mondial, ils le savent et ils en jouent. Eux aussi ont leur «odieux dictateur protégé» Kim Jong-Il, leur voisin nord coréen.

 

Dérouler, au nom de la réal-politique le tapis rouge aux tyrans et se montrer aussi exigeants pour accorder l’asile politique aux résistants m’est insoutenable. L’Europe a payé très cher, il y a soixante dix ans,  de ce type de mauvais compromis. Souvenons nous des accords de Munich de 1938 où nous avions quasiment tout abandonné aux ambitions hégémoniques d’Hitler au nom du maintien de la paix. Léon Blum se disait partagé entre un «lâche soulagement et la honte». Un an plus tard survenait le plus grand conflit armé de toute l’histoire de l’humanité faisant plus de 60 millions de morts !!!

 

Ben Ali passait pour un rempart contre l’Islamisme, la famille Duvalier qui avait détourné à son profit 80 % de l’aide économique versée à son pays, constituait, à l’époque, une précieuse alliée pour ses amis occidentaux dans la lutte contre le «péril communiste» Comme Duvalier, Kim Jong-Il vient de désigner son fils pour lui succéder. A 24 ans il vient d’être nommé général quatre étoiles et vice-président de la Commission militaire centrale du parti au pouvoir.[] Que de similitudes dans ces destins, que de victimes, que de martyrs, que de malheurs pour ces pays et que de mauvais exemples pour l’humanité.

 

Où est la morale, où sont donc nos valeurs ? Pourquoi fait on tuer nos soldats en Afghanistan et pas ailleurs ? Il suffirait donc d’être un chef d’Etat «encombrant» pour pouvoir exiger un traitement de faveur avant de partir, vomi par son peuple ? Il faudrait donc avoir du sang sur les mains pour être en position de négocier un «retrait honorable» ?

 

En fait, et si j’ai bien compris, cette «subtile diplomatie» défendue par le ministre serait, simplement, de choisir, au nom des  peuples opprimés, entre la peste et le choléra.… L’un et l’autre sont mortels.

 

Kofi Annan secrétaire général de l’ONU a déclaré «Aucune cause juste ne peut être servie par la terreur» c’est beau, c’est grand, c’est fort … mais c’est tout !!! 

 

Le «système» reste le système et, hélas, beaucoup de dictateurs peuvent encore couler des jours heureux.

 

Je suis révolté pour avoir vécu tout ceci de très près, de trop près sans doute. Je suis fier d’avoir préféré défendre mes convictions plutôt que de céder au «conformisme» ambiant. A ma carrière j’ai préféré, à un moment sensible et déterminant, privilégier mes valeurs. J’en tire un bénéfice, celui de pouvoir me raser chaque matin en me regardant dans ma glace sans me mépriser.   

 

Au fond je n’y aurai gagné que de l’argent mais perdu mon honneur, le choix était vite fait, je n’en tire donc aucun mérite … . J'attends donc de mon pays les mêmes convictions.

 

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 17:21


mercredi 19 janvier 2011 Éditorial de Th Legrand France inter
Michèle Alliot-Marie, sous le feu des critiques

Oui, parce que Michèle Alliot-Marie a représenté, ces derniers jours la réal-politique la plus fermée et pusillanime. La ministre des affaires étrangères incarnait cette vieille diplomatie sans âme, qui fait fi des principes qu’est sensée défendre la France. Cette diplomatie qui a peur de la démocratie des autres et ne jure que par la stabilité de régimes durs donc rassurants. Jusqu’à dimanche dernier, Michel Alliot-Marie disait, je cite son interview dans le JDD : « la France est tenue à une certaine réserve » alors que depuis plusieurs jours, les Etats-Unis envoyaient des messages de sympathie aux manifestants qui ne réclament que la démocratie… Une « certaine réserve » voilà à quoi se réduisait le message de la France qui a elle-même fait la révolution et se targue d’être le pays des droits de l’homme... Alors tout le monde tombe sur Michèle Alliot-Marie parce qu’en plus, dans son style un peu raide, martial, avec son parler qui semble ne pouvoir exprimer que la raison d’Etat, elle personnifie à merveille la diplomatie que voulait bannir Nicolas Sarkozy avant son élection. Parce que finalement ce message n’est autre que celui de Nicolas Sarkozy. Et pour bien mesurer ce que l’épisode tunisien représente de renoncement et d’alignement pour le président, il faut rappeler ces phrases qui datent de sa campagne de 2007 : « Je veux être le président des droits de l’homme, je ne crois pas à la réal-politique qui fait renoncer à ses valeurs. Le silence est complice, je ne veux être complice d’aucune dictature. Avoir des principes sans les défendrece n’est pas être fidèle à l’histoire et à l’identité de la France ». Fin de citation.

C’était des « propos de campagne » !

Et c’est là que nous sommes responsables, nous les journalistes. Non pas d’avoir été silencieux sur le régime de Ben Ali. Tous les reporters qui sont allés en Tunisie savent que c’était l’un des pays les plus fliqués. Nous savions que c’était une dictature et de nombreux articles, livres et reportages dans la presse écrite, à la télé et à la radio le disaient et le répétaient. Combien d’opposants sont en France depuis des années et le disent ? Là, il faut distinguer d’un coté la presse, les associations de défense des droits de l’homme, certains partis politique comme les écologistes et de l’autre, les responsables politiques des partis plus classiques de gouvernement qui ont toujours préféré le « différentialisme », la rassurante stabilité d’un régime laïque autoritaire sans imaginer qu’il puisse y avoir des aspirations démocratiques et laïques à défendre en Tunisie et ailleurs. Notre responsabilité (à nous la presse) réside plutôt dans le fait de n’avoir pas assez tanné, harcelé les responsables politiques sur cette question, dans le fait de considérer qu’il y a des « propos de campagne » et que ce sont des propos hors-sol, qu’ils ont un statut à part. Ces propos de 2007 sur la diplomatie, très forts, enthousiasmants et si vite trahis, voila qui explique aussi la défiance envers le président. Aujourd’hui Nicolas sarkozy dit      « quand je suis intervenu pour demander au président Gbagbo de quitter le pouvoir après sa défaite, on me reprochait mon interventionnisme et maintenant, sur la Tunisie, on me reproche mon silence ». C’est le fameux argument selon lequel « quoi que je fasse, on me critique ». Or, c’est faux, quasiment personne n’a critiqué la position de la France sur la Côte d’Ivoire, au contraire. On devrait rappeler en permanence au Président ce qu’il a dit en 2007. Dans tous les domaines d’ailleurs. Il en va de la crédibilité, non seulement des hommes politiques, mais surtout, de la politique tout court.
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Tout le monde constate et est écœuré par les propos de campagne et leur non application avalés à grands seaux d'excuses foireuses... c'est la crise, c'est l'Europe, c'est la réalité qui commande, que feriez-vous à ma place?
2011 nous réserve bien des surprises, la colère monte partout car la vie devient de plus en plus intolérable et les élus locaux ou nationaux de plus en plus autistes et isolés.Les "propos de campagne" de TOUS les élus doivent leur être rappelés à tout moment car ils sont le CONTRAT qu'ils ont signé avec les électeurs.

 

Bonne année d'indignation à toutes et tous.


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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 19:23

         

                     Difficile de se faire un jugement confronté à cette avalanche d’informations depuis une semaine et, plus encore, depuis la chute brutale du dictateur Ben Ali. Les interrogations succèdent aux interrogations, tout ceci grâce au courage d’un peuple qui, bravant un régime «musclé», en a fait fuir, fort piteusement, le tyran. J’étais convaincu du départ de Ben Ali, mais je ne pensais pas qu’il puisse partir ainsi comme un minable. Honte à toi Ben Ali d’être parti comme le voleur que tu es, honte à toi d’avoir tiré sur ton peuple.

 

                C’est vrai, tout reste à régler en Tunisie, et ce n’est certainement pas la composition du nouveau gouvernement qui maintient aux postes clés des barons de Ben Ali qui va être de nature à rendre confiance au peuple. Une autre question se trouve immédiatement posée, celle du phénomène de contagion, de l’effet domino aux pays voisins dont le monde entier sait qu’ils souffrent de régimes tout aussi autoritaires. La rapidité de la chute de Ben Ali interdit désormais tout pronostic, il est aujourd’hui clairement démontré qu’un régime vomi par son peuple peut, même «verrouillé et parfaitement fliqué », tomber à tout moment. Le dictateur Egyptien en fin de vie tout comme le «petit roi» ne doivent finalement pas en mener large. Nous verrons, les paris sont ouverts..

 

                Au-delà des spéculations sur l’avenir de ces régimes, certaines réalités sont scandaleuses comme ces villas luxueuses de la «camorra» Ben Ali, ces Ferrari et autres jouets, cette tonne et demie d’or embarquée dans un avion de la Première dame. Rien que ce vol représente 45 millions d’euros, soit 18 750 années de travail d’un Smicard tunisien. Et encore ne s’agit t-il là que la «ferraille» …. Qu’attend on pour rendre au peuple Tunisien les immeubles parisiens du couple Ben Ali ? Ses villas sur la côte d’azur ?  Ses chalets de montage ? Ses dépôts en France, en Suisse et dans les paradis fiscaux ?

 

                Son excellence, le haïssable Mouammar Kadhafi, réclame le retour de Ben Ali au pouvoir, ce qui constitue probablement une marque de fabrique entre tyrans. Qui se souvient encore de ce guignol enturbanné plantant sa tente dans les jardins de l’Elysée, perturbant, durant une semaine, la circulation dans Paris pour cause de sécurité personnelle ? Qui l’a reçu en grandes pompes sinon la France qui espérait, en retour, de juteux contrats commerciaux qui ne se sont jamais confirmés ? Qui paradaient un fameux 14 juillet à la tribune présidentielle au nom de cette fameuse Afrique de la méditerranée dont il ne reste aujourd’hui que la facture payée par l’Etat français, tous ces tyrans, ces castafiores chargées de bijoux.

 

                Monsieur Gbagbo défie le monde depuis près de trois mois. L’ONU, gendarme de la planète, pourrait, au point où nous en sommes, formuler une proposition de bons sens : les Belges n’ont plus de chef, les Ivoiriens en ont un de trop ? Et bien c’est simple qu’ils partagent,  et le problème est réglé puisqu’il ne s’agit que d’une question de pouvoir …. Nous aurons ainsi atteint le summum du ridicule.

 

                Duvalier, autoproclamé président à vie à l’âge de 19 ans, se paie le luxe d’un voyage dans le pays où «SES» tontons macoutes ont fait des milliers de morts, un pays qu’il a quitté précipitamment en volant, au passage, 100 millions de dollars au peuple haïtien … Il est vrai que rapporté à l’exploit de la famille Ben Ali Travolsi  il fait figure d’apprenti. Mais, business oblige,  il a quand même eu le bon goût de dépenser durant 25 ans son pactole dans les plus grands palaces français de notre côte d’azur … Pire encore ce brave Jean Claude disposerait d’un passeport diplomatique, mais délivré par qui ? Par la France ? Je n’ose l’imaginer … quoi que…

 

                J’espère qu’avant son départ il sera arrêté, embastillé et jugé pour tous ses crimes, on peut toujours rêver … Non, bien entendu, il reviendra sur notre riviéra continuer à couler des jours paisibles et, le temps d’un remord éphémère, verser une larme de crocodile sur «son» peuple affamé.

                L’actualité française n’est pas en reste. Le médiator «médicament poison», vient de remettre au goût du jour la notion de conflits d’intérêts, question restée sans réponse avec le fameux virus  H1N1 qui a fait la fortune de quelques laboratoires. On apprend ainsi que les autorités connaissaient depuis plusieurs années les risques de ce médicament, mais que, sous la pression du lobbying des laboratoires, son retrait n’a jamais été décidé. Il aura donc fallu un énième scandale pour remettre en question le financement, plus que douteux, de notre système pharmacologique. Plus grave encore, pour alimenter le doute, l’actuel président de la République a travaillé, comme avocat, pour ce laboratoire pendant plusieurs années et il a décoré de la Légion d’honneur monsieur Servier, son fondateur,  en 2009. Maintenant qu’il convient d’indemniser les victimes on parle de la création d’un fonds d’indemnisation financé, bien entendu, par le contribuable. Comme d’habitude on privatise les profits et on socialise les pertes !!!

                Je passerai sous silence l’attitude de notre ministre des Affaires étrangères dans le conflit Tunisien,  je n’ai pas envie de me faire encore plus mal.

                Quand je compile tous ces éléments et que je constate l’hypocrisie d’un système qui consiste, pour le Chef de l’Etat, à se rendre à la cérémonie de nos deux jeunes français assassinés au Niger pour «protester contre le terrorisme» je ressens un dégoût, un fort sentiment de déphasage entre la politique spectacle et son implacable réalité qui conduit à l’esclavage, voire à la mort des millions de victimes innocentes. Lutter contre le terrorisme c’est participer à l’éducation des peuples, lutter contre l’injustice et, finalement, de manière raccourcie à lui accorder tout simplement le droit de manger, de se cultiver, bref d’exister.

Bien sur que je suis scandalisé par cette lamentable affaire du Niger. Contrairement à Sarko et son à équipe qui ne connaît que les palais présidentiels et les ors de nos ambassades,  j’ai vécu au contact direct de ces volontaires d’Organisations Non Gouvernementales qui, pour un salaire de misère, acceptent tous les risques par pure conviction.

                Ces serviteurs de l’humanité méritent beaucoup plus qu’un instant de médiatisation de notre Président, ils devraient faire la une des médias, car ils sont beaucoup plus fiables que ces dictateurs d’opérette capables de quitter leur pays à la cloche de bois mais, hélas,  toujours richissimes ….

                Scandale d’un monde dépravé, inhumain où le fric a tout balayé sur son passage.

                Un jour tout ceci va nous «péter en pleine gueule», c’est inévitable.

               

               

 

 

 

 

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 22:12

     

Il y a quelques minutes, traitant de la crise tunisienne, je prévoyais, à très court terme,  la chute inéluctable de Ben Ali. Mon article rédigé, à peine le temps de m’installer devant mon téléviseur,  que j’apprenais que Ben Ali avait «déserté» son pays, errant, comme une âme en peine, dans l’espace européen  à la recherche d’un «pays ami» Minable Ben Ali, despote d’opérette, dictateur sans c…… !!! Cicéron du XXI° siècle.

 

Bravo à nos frères tunisiens ; Ben Ali est parti, maintenant à vous de faire le grand ménage. La transition ne va pas être facile mais je fais confiance à votre intelligence, rien ne pouvait être pire pour le pays que ce régime de flicaille. Vous avez gagné, bravo.

 

Certain de l’issue de ce combat je ne pensais pas que Ben Ali «fuirait» aussi rapidement  son pays. Si j’étais convaincu  de la démission inévitable de Ben Ali je ne pensais pas qu’elle puisse intervenir aussi rapidement. Tant mieux, moins de sang va couler, la démocratie a triomphé. Reste à construire l’avenir ce qui n’est pas simple, mais, tenons nous en, pour ce soir, à la défaite d’un despote vomi; Désormais tout est permis à un peuple intelligent, cultivé et curieux d’expériences démocratiques, j’aimerai ce soir être avec vous …

 

Faites la fête et n’oubliez pas : «sous les cailloux la plage»

 

Lamentable, voici ce que m’inspire le comportement d’un dictateur piteux qui n’a même pas le courage de défendre ses options. Piller le système, faire tuer ses concitoyens pour une cause perdue, voilà ce qui restera de Ben Ali. Je le répète, qu’il aille s’expliquer devant le TPI  mais, attention monsieur Sarkozy, qu’il ne vienne pas en France pour attendre, confortablement, son hypothétique convocation  devant le TPI. Alors que de bons français se retrouvent en garde à vue pour excès de vitesse personne ne comprendrait que monsieur Ben Ali coule des jours heureux dans un de nos grands palaces parisiens…

 

Confronté à cette situation inattendue nos médias déclarent que tous les proches de l’Elysée se réunissent en «situation de crise» ne sachant que faire du «paquet cadeau». Leur rôle était d’anticiper, mais, une fois de plus pour jouer le «politiquement correct» ils n’ont rien décidé … Droite ou gauche n’ont jamais, clairement,  choisi leur camp

 

Le peuple tunisien se souviendra qu’il a su trouver, seul, la solution à l’oppression.  La France, en raison de sa prudence est disqualifiée pour n’avoir pas su anticiper …

 

Ben Ali est parti comme un minable, il doit donc être traité comme tel.

 

Qu’il aille devant  le TPI c’est son destin pour l’honneur d’un peuple opprimé.  

 

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 19:59

        

 

            Le Maghreb se révolte. Après l’Algérie c’est la Tunisie qui connaît une vague de contestation historique.

 

            L’Algérie se calme provisoirement, le gouvernement a su répondre très rapidement à la revendication contre la vie chère, il en a les moyens. Mais demain ?

 

En Tunisie Ben Ali a beau faire des concessions le peuple le déteste, la rue ne cèdera  pas, elle sait que le président «joue la montre» elle sera, assurément, plus forte que le pouvoir.  

 

           La Tunisie n’est pas aussi riche que sa voisine, loin s’en faut, mais, au-delà des problèmes de cherté de vie au quotidien, sa jeunesse a besoin d’espoir, de «respiration démocratique», c’est elle qui a mis le feu aux poudres. J’étais à Djerba il y a trois semaines et, à mon retour, je montrais, scandalisé, à mon épouse, les immenses photos du Président Ben  Ali tapissant les murs de l’aéroport de Djerba Zarzis. M’est alors revenu, comme un flash, mon arrivée à Haïti en 1980 où j’avais vu des affiches similaires à la gloire du «Président Bien Aimé et vénéré». De l’aéroport Toussaint Louverture au palais présidentiel d’immenses banderoles plantées sur le bord de la route «disaient merci à Jean Claude Duvalier» souhaitaient «longue vie au Président Duvalier» … Mais, là aussi, le peuple fatigué, étouffé, affamé par la corruption a fini par virer Bébé Doc (fils de Papa doc) nonobstant sa protection rapprochée par les  sanguinaires tontons macounte. Ben Ali partira c’est sûr, le peuple en a décidé ainsi.

 

            En déclarant créer une commission d’enquête sur la corruption Ben Ali en avoue explicitement l’existence. En demandant à la police de ne plus tirer à balles réelles il reconnaît, de fait, le massacre de son peuple, et, enfin, caricature de démocratie, élu avec des scores a faire pâlir tous les dirigeants de la planète, il déclare ne plus vouloir se représenter en 2014. Il veut simplement conserver trois années de plus le pouvoir pour faire grossir son viatique afin de pouvoir couler, comme bébé doc, des jours heureux sur notre magnifique riviéra. Le peuple n’est pas dupe.

 

            Dans le souci de «faciliter la transition», notre pays accueillera peut être un nouveau dictateur déchu, il le protégera, à nos frais, comme Duvalier, ce «cher Jean Claude» qui avait fini de piller les caisses de l’Etat Haïtien avant de s’enfuir… Bokassa, Mobutu, Sassou N’Guesso et bien d’autres tyrans ont toujours trouvé, en fin de règne, une luxueuse terre d’accueil. Qui s’en souvient ? L’histoire passe et semble confirmer qu’il suffit d’avoir été un jour chef d’Etat pour trouver refuge dans un cadre luxueux et se faire oublier … Pétrole, uranium, manganèse n’ont pas de prix humain pour nos multinationales …

 

En accueillant Ben Ali la France ne serait pas pire que les autres, les USA ayant proposé d’accueillir Gbagbo et, mieux encore, de lui proposer un poste de professeur d’université. Les américains pousseront ils le gag jusqu’à lui confier l’enseignement du droit constitutionnel ? Les émeutes de  Tunisie constituent, de fait, un vrai pain béni pour Gbagbo qui profite de cette focalisation des médias sur la Tunisie pour organiser son maintien au pouvoir et mépriser ouvertement l’ONU, ce «grand machin» comme disait De Gaulle. Ce  «grand machin» qui a quand même une vertu, celle de mettre dans un placard doré, à prix d’or, les proches du pouvoir ( Douste Blazy, Rama Yade …)

 

            Toujours prêts à dénoncer la mondialisation réputée inévitable comme un facteur d’explication de la paupérisation des peuples et d’enrichissement des multinationales, nos gouvernants ne sont même pas capables de faire preuve de courage dans les domaines qu’ils maîtrisent. Mais, c’est évident, une fois de plus les enjeux économiques prennent le dessus, il ne faut surtout pas compromettre nos échanges commerciaux avec la Tunisie, quoiqu’il en coûte. Alors à quel prix estimer en termes de profits capitalistiques la vie d’un Tunisien qui n’est en fait qu’un frère de la planète ?

 

            Comme pour la pénible affaire du Mali toute polémique politicienne est inutile, mais j’aimerai, comme citoyen français, entendre notre président condamner sans réserve ces meurtres. La France, patrie des droits de l’homme ne doit pas s’abriter derrière ses responsabilités d’ancienne puissance coloniale pour tenir un discours tiède. Il faut se désolidariser de Ben Ali même si, un temps,  il a pu constituer un rempart illusoire contre l’islamisme.

 

            Outre l’honneur pour notre pays de défendre les valeurs de notre république, ce serait une excellente opportunité de nouer le dialogue avec «l’après Ben Ali» car tout le monde sait qu’il finira par partir. La Tunisie n’a certes pas de leçons à recevoir de son ancienne puissance coloniale, mais elle attend beaucoup de nous en termes de respect des valeurs de notre vieux pays. Pour avoir vécu de nombreuses années sur ce continent je sais combien l’espoir de voir le «grand frère» dénoncer «l’indigne» est immense, insondable. A force de reculades, d’opportunités commerciales, de complaisance avec des dirigeants corrompus, d’abandon de nos frères d’armes, nous cédons ces pays à d’autres puissances comme la Chine. Mitterrand, par une seule phrase au congrès France Afrique de La Baule, a fait défiler à Bangui, en 1991, des dizaines de milliers de femmes nues marchant sur la Présidence portant leurs enfants dans leurs bras, confiantes en la parole de la France d’instaurer dans ce pays une véritable démocratie. Mais, c’est vrai, au nom de la sacro sainte «realpolitique»,  dans le même temps, le pouvoir françaisl faisait livrer à la Garde Présidentielle du président Kolingba dirigée par un de nos agents du SDEC des caisses de grenades lacrymogènes. Je sais de quoi je parle car j’y étais, je l’ai vu. Le double discours je l’ai pratiqué, il m’écoeure. A cet instant j’ai eu honte d’être français. La France n’est pas un pays comme les autres, on ne décapite pas un roi sans conséquences, la France est, sur ce continent, l’exemple de l’insoumission à l’autorité.  

 

            Ben Ali a fait tirer sur son peuple, rien ne peut excuser ces assassinats. Aucune circonstance atténuante ne peut lui être accordée. Partez monsieur Ben Ali, allez vous expliquer devant le Tribunal Pénal International pour assassinats de nos frères.

 

On ne tire pas sur son peuple monsieur Ben Ali. Disciple de Machiavel vous pensiez à tort qu’il est plus sûr d’être craint que d’être aimé …

 

Vous avez tout faux alors partez, et vite. Et comme disait Jacques Chirac « il ne fallait pas jouer le mauvais chameau ».

 

 

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 18:03

        

           

              Cette année, l'Elysée présente ses voeux dans un diaporama qui n'a pas manqué de faire réagir les internautes, ces derniers estimant, fort nombreux, que ces photos étalent trop de richesses. Visible sur http://www.elysee.fr/voeux2010/, cette carte de voeux présente une série de photos prises à l'Elysée, des préparations en cuisine aux banquets. Tout ceci est effectivement de nature à choquer les pauvres gens qui se bousculent devant les Restos du cœur !!! Il est vrai que, trop pauvres pour s'offrir l'accès à Internet, ils s'évitent ainsi, sans le savoir, de nouvelles frustrations.

             Ne soyons pas naïfs et n’imaginons surtout pas que les autres chefs d'Etats vivent comme Jésus dans une étable. C’est chez nous comme ailleurs, et ailleurs comme chez nous : Obama ne se prive de rien malgré la crise, la reine d'Angleterre, bijou superfétatoire, coûte la peau des fesses aux Anglais alors que sa fortune personnelle est énorme et que son gouvernement a voté un plan de rigueur pour le peuple. Nombre de pays du monde entretiennent à grands frais des rois d'opérette qui n'ont qu'un rôle "décoratif" Des chefs d’Etat sanguinaires présentent aussi leurs vœux les plus chaleureux à leurs peuples opprimés, Gbagbo défie les institutions internationales, tous dénoncent, comme excuse, une mondialisation à marche forcée. Aucune voix officielle ne s'élève pour soutenir le combat démocratique des tunisiens. Pourquoi ? Pour le business tout simplement.

               Dans le domaine de la politique spectacle Sarko est donc comme les autres, ni meilleur ni pire.

            Il n’en demeure pas moins qu’afficher ainsi le luxe d’une «république fauchée» ne peut qu’exacerber le sentiment d’injustice qui plombe gravement notre pays. Tout ceci était donc bien inutile, trop bling bling, et bien peu en rapport avec les premiers mots de Sarko dans sa cérémonie de vœux  où il commençait par ces mots : «l’année 2010 a été rude !!!»

    Rude certainement,  mais  pas pour tous, demandez aux actionnaires ce qu’ils pensent de cette année de dividendes records. Comparez la situation de ces «rentiers du fauteuils» qui délocalisent, licencient au nom de cette rentabilité.

 

     La communication de l’Elysée est mauvaise, tout simplement parce qu’elle ne sait plus quoi dire. Sarko, l’homme qui avait promis de transformer le plomb en or sait qu’il ne refera pas ce mauvais coup aux français en 2012. Il sait qu’il va falloir chaluter dans toutes les eaux, même les plus troubles  et continuera de nous bassiner avec ses réformes de façade. Mais, jamais, il ne prendra une mesure, même symbolique, pour mettre en œuvre cette «République irréprochable» qu’il nous promet, car il est prisonnier du système.

 

A gauche on entend Valls militer pour la suppression des 35 heures… Va-t-on voir Besancenot demander la suppression des congés payés ? Ce monde politique est fou, complètement fou.  

 

Dans ce déferlement de l’argent roi, totem de la réussite, je me contenterai simplement de formuler pour tous mes lecteurs mes vœux de bonne année sur des valeurs intemporelles : santé, bonheur, amour et solidarité. Ne parlons pas d’argent, rappelons nous Léon Tolstoi qui disait : « l’argent ne représente qu’une nouvelle forme d’esclavage impersonnel à la place de l’ancien esclavage personnel. …   BONNE ANNEE

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 19:56

          

 

                        En cette soirée de Noël je pense d’abord à toutes celles et toux ceux qui, jetés à la rue par une société sans complaisance vont tenter de trouver un abri pour la nuit, un repas, un peu de chaleur humaine. Je pense également à nos aînés qui vont connaître la solitude, expression la plus achevée d’une société repliée sur elle-même, pensant trouver dans un égoïsme forcené un exutoire à ses problèmes.

 

                        Les restos du cœur sont pleins, Coluche peut être fier de ce qu’il a imaginé, accompli et finalement imposé dans son principe : le droit au gîte et au couvert pour tous les démolis d’un système paranoïaque.

 

                        Réussite totale, les restos du cœur ne doivent plus perdurer, c’est à l’Etat de reconnaître ces droits fondamentaux, de les financer, de les assumer. Je ne supporte plus de voir des bénévoles prendre en charge une fonction régalienne, de les admirer faire l’aumône à la sortie des magasins pour venir au secours de leurs semblables moins chanceux.

 

                        Alors que nos impôts ne cessent de s’alourdir, nous devrions, en plus, faire des dons pour profiter de déductions fiscales ? Système inique, scandaleux, qui tente de donner bonne conscience aux nantis «qui donnent»

 

                        Pendant ce temps le Président vole dans son nouveau palace de l’air, nos ministres font éditer les cartons d’invitations pour les cérémonies de vœux, nos ambassades du monde entier vont offrir le champagne à nos concitoyens expatriés ….

 

                        La vie continue, les pauvres, de plus en plus nombreux, deviennent de plus en plus pauvres, les ouvriers vont travailler un peu plus longtemps pour permettre aux grands patrons de partir au soleil négocier de nouvelles délocalisations.

           

                        Quand à nos dirigeants politiques ils profiteront de la trêve des confiseurs pour aller serrer des louches et faire de nouvelles promesses qu’ils ne tiendront pas. Lors de ses traditionnels vœux le Président nous promettra croissance, amélioration de l’emploi, solidarité, mais personne ne sera dupe, la «machine à rêver est cassée» l’espoir est derrière nous.

 

                        Voilà le fameux modèle social à la Française !!!

 

                        Tous ces exclus ne pourront lire mon message de solidarité pour être, aussi, exclus d’internet.

 

                        Excellentes fêtes à toutes et à tous.

 

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  • : Créé par Gérard Facon
  • : La vie municipale et nationale examinée par un citoyen Lafittois.
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  • Gérard Facon
  •  Formation économique, juridique, banque, comptabilité publique. Diplômé de l'Ecole Nationale du Trésor.
 Trésorier Principal du Trésor Public  honoraire, Directeur d'études Caisse des dépôts,coopérant finances à l'étranger.
  • Formation économique, juridique, banque, comptabilité publique. Diplômé de l'Ecole Nationale du Trésor. Trésorier Principal du Trésor Public honoraire, Directeur d'études Caisse des dépôts,coopérant finances à l'étranger.

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