Le numéro 30 du bulletin de la Communauté de communes consacre deux pages à la création d’une nouvelle taxe : la TEOM . Tenter, par une leçon de pédagogie épistolaire, de nous faire avaler une nouvelle couleuvre fiscale c’est bien. Le faire à un moment électoralement décalé c’est fort contrariant. Alors que je n’ai cessé d’interpeller, en vain, nos élus lors de la campagne municipale sur leurs projets fiscaux, ceux-ci nous assènent dès leur réélection :
- une augmentation de près de 9% de nos impôts locaux,
- un nouvel impôt dont le principe était déjà décidé au moment des élections mais machiavéliquement tenu secret.
Politicards d’un système agonisant, nos élus ont courageusement appliqué leur doctrine : opposer leur traditionnelle force d’inertie, ne se prononçant jamais sur leurs funestes intentions. Jamais ils ne m’ont répondu, jamais ils n’ont évoqué leurs projets. Une fois de plus je constate que leur conception de la démocratie n’est pas la mienne. Avec mes modestes moyens je me sens obligé de dénoncer cette pratique. J’ai pris l’engagement de défendre les contribuables, je le ferai durant tout leur mandat, dénonçant sans relâche les mauvais coups de nos élus. J’entretiendrai, avec conviction, la flamme de la vigilance jusqu’aux prochaines élections, ils peuvent compter sur ma pugnacité. Rien ne sera occulté.
Je conteste les arguments sommaires utilisés pour justifier ce nouveau prélèvement fiscal inique dans ses effets :
- sur l ‘augmentation globale des coûts du service évalués à 115%,
- sur le choix de la TEOM reconnue injuste plutôt qu’une REOM plus ciblée,
- sur l’analyse de la répartition fiscale du service,
- sur la justice de la contribution de chaque utilisateur au service rendu,
- sur les transferts sans cesse invoqués de charges de l’Etat prétexte à toutes les dérives fiscales,
- Sur l’allégation fallacieuse d’un besoin d’autofinancement à reconstituer après l’avoir dilapidé en choix budgétairement discutables.
Je suis prêt à le démontrer au cours d’une réunion publique et contradictoire qui m’a toujours été refusée. Sans doute préférerez-vous une fois encore vous inspirer d’Euripide qui disait : «Le vrai courage c’est la prudence».
Enfin, vous reconnaissez que la loi sur la TEOM est mal ficelée, vous avez raison. Alors pourquoi ne pas demander à monsieur Lemasle député, responsable des finances de la communauté de communes de déposer et de défendre une proposition de loi plus juste ?
Vous maniez le paradoxe avec cynisme : contraints d’admettre que la crise est bien présente, vous persistez dans votre seule préoccupation, être réélus à tout prix en continuant de prélever sans vergogne dans les poches des contribuables pour flatter votre bilan. La France n’en a plus les moyens, vous le savez. Montrez donc l ‘exemple de la solidarité, abandonnez vos indemnités, vous y gagnerez en crédibilité sur votre seule volonté de servir…
Je vous rappelle en conclusion cette citation de Didier le Pêcheur «Ce qui n’est pas toute la vérité n’est pas la vérité du tout» Je reste à votre disposition pour en affirmer l’actualité, toujours disponible pour un débat public, quand vous voulez, où vous voulez..
Gérard FACON
Délégué du Collectif Interdépartemental du contribuable